Mais où est donc mon prince?!

Rédigé par : Gabrielle Vachon

Voici une image tirée d’une série de photos de l’artiste Dina Goldstein qui montre que même les princesses sont soumises aux artifices du modèle unique de beauté.  Ça m’a fait réfléchir, et j’ai composé ce conte de fées des temps modernes.

 

Il était une fois une jeune princesse

Qui dansait sous la pluie et sautait dans les flaques d’eau

Avec la joie de vivre d’un enfant sans souci.

Elle s’en foutait si ses cheveux bouclaient un peu trop,

Elle s’en fichait s’il y avait 300 calories dans son biscuit.

 

Elle n’avait pas besoin d’un prince charmant

Avec ou sans lui, elle était une princesse digne de respect.

« Peut-être plus tard, quand je serai grande », elle se disait,

« Je règne facilement sur mon royaume pour l’instant. »

 

Mais les saisons défilèrent, et une princesse ne reste jeune infiniment

Tout autour, les autres attiraient l’attention de jeunes prétendants

Dansant dans les bras de leurs admirateurs jusqu’au petit matin.

Pendant ce temps, notre princesse passait ses soirées seule

Et elle commença à se demander où se cachait donc LE SIEN!

 

Elle regarda son reflet sur les flaques d’eau dans lesquelles elle sautait autrefois

Y cherchant désespérément la raison de sa solitude.

Quand soudain, la pluie torrentielle qui s’abattait sur elle déforma son reflet,

lui faisant croire que le problème se trouvait dans son poids.

 

C’est ainsi que ses cheveux lui apparaissaient maintenant beaucoup trop bouclés.

Chaque molécule de son corps étant un garde de prison

Qui la cloitrait dans une tour trop laide pour être visitée.

Et les 300 calories de son biscuit? C’était 300 calories de trop.

Elle pensa donc que son prince n’attendait seulement que sa clavicule devienne plus visible

Ensuite, il viendrait lui faire la cour.

 

Et elle vécut dans cette triste fantaisie durant nombre d’années,

Le royaume ne voyant pas leur princesse rapetisser.

Mais un bon jour, la princesse s’écroula de faim,

Regardant de nouveau son image dans le miroir,

elle découvrit qu’elle s’était détestée pour rien.

 

Bon, ce fameux prince ne s’est pas encore présenté,

Mais son arrivée ne sera pas facilitée grâce à une grève de la faim.

Dorénavant, cette princesse peut elle-même confirmer une fin heureuse,

« Car je n’ai jamais eu besoin d’un prince pour bien régner. »

 

P.-S. Savais-tu que Gabrielle est l’éditrice d’un blogue en anglais qui s’appelle Fudge PerfectionClique ici pour en savoir plus…!

Rédigé par
Gabrielle Vachon
18 ans
de Montréal